Abandonner un modèle dépassé. Notre politique de pêche est doublement archaïque. D'abord, parce qu'elle est envisagée de façon industrielle. Comme si les poissons sortaient des chaînes d'une usine ! Il faut reprendre conscience que les poissons ont besoin de temps pour se reproduire et grandir. Ensuite, nous devons cesser de gérer de manière purement quantitative, espèce par espèce les niveaux de capture (le thon rouge, la morue, etc.). Il faut prendre en compte les écosystèmes. Quand on pêche tel ou tel poisson, tel ou tel fruit de mer, c'est une chaîne alimentaire que l'on perturbe. Les organismes marins sont interdépendants. Nous devons opter pour une approche globale des ressources marines et ne plus attribuer des quotas sans réflexion sur leurs effets pervers.
Appliquer le principe de précaution. Il serait grand temps d'écouter et de prendre en compte les alertes du monde scientifique et du milieu associatif. Nous devons préserver nos ressources marines. En l'absence de certitudes ou de preuves irréfutables, nous devons appliquer le principe de précaution. Cela veut dire prendre des mesures qui préviendraient toute disparition d'espèces, tout épuisement définitif des fonds marins. N'attendons pas qu'il soit trop tard !
Respecter le droit de la mer. Pour mettre en œuvre ces mesures, il n'est pas nécessaire de convoquer des sommets internationaux et de se lancer dans d'interminables négociations. Le plus désolant est que des cadres juridiques existent déjà ! La Convention sur la Diversité Biologique, signée en 1992 lors du Sommet de Rio, engage les Etats signataires a enrayer la disparition d'espèces animales et végétales, y compris en mer. Le problème n'est pas d'édicter des normes. C'est de les respecter vraiment.
Lutter contre la pêche illégale. Un poisson sur quatre est issu de la pêche « pirate ». Un plan d'action international doit être mis en œuvre pour mettre fin à ce scandale. Les autorités doivent mieux contrôler les arrivages de poissons. Les ports doivent refuser de « blanchir » le poisson illégal. Les supermarchés, poissonneries et marchés doivent s'interdire de revendre de la marchandise volée. Enfin, les pays en développement doivent être soutenus pour mieux lutter contre la pêche illégale qui épuise leurs ressources marines.
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