Dakhla. L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, M. Omar Hilale, a présenté, mardi devant le Conseil des doits de l'homme (CDH) de l'ONU, les conclusions du Séminaire international sur "la dimension de la démocratie et droits de l'homme dans l'initiative marocaine d'autonomie pour la région du Sahara", organisé à Dakhla, affirmant que les processus d'autonomie sont considérés de nos jours comme une expression des droits de l'homme et de la démocratie locale. Intervenant devant la 16-me session du CDH, M. Hilale a relevé que deux conceptions de l'autodétermination s'opposent aujourd'hui, l'une dogmatique et rigide, ancrée dans un passé politique confus et poursuivant l'objectif de porter atteinte à l'intégrité territoriale des Etats, en violation des termes même de la résolution 1514 et l'autre, moderne, tournée vers l'avenir et poursuivant l'objectif de parvenir à une solution politique, négociée, basée sur l'autonomie, fondée sur la démocratie, la réconciliation et in fine, soumise à une consultation populaire. C'est ce modèle d'autonomie, qui a fait l'objet d'un Séminaire international organisé par le Conseil National des Droits de l'Homme à Dakhla, au Sud du Maroc, les 21 et 22 février 2011 sur " la dimension de la démocratie et droits de l'homme dans l'initiative marocaine d'autonomie pour la région du Sahara", a-t-il indiqué, signalant que cette rencontre a fait suite à un premier séminaire international, organisé par le Centre de Politique de Sécurité de Genève en octobre 2009, sur la conformité de l'autonomie régionale au droit à l'autodétermination.
Le diplomate marocain a précisé à EcoDakhla qu'au cours du séminaire de Dakhla un groupe d'académiciens et de professeurs de droit constitutionnel et international de divers pays (Argentine, Canada, Suisse, France, Espagne, arabes et africains), a analysé, d'un point de vue académique, scientifique, objectif et totalement neutre, l'initiative marocaine d'autonomie pour la région du Sahara. M. Hilale a fait observer, à cet égard, que dans le monde dans lequel nous vivons, les processus d'autonomie sont considérés comme une expression des droits de l'homme et de la démocratie locale et que vue sous cet angle, l'initiative marocaine d'autonomie avancée pour la région du Sahara est parfaitement d'actualité et satisfait fondamentalement le principe de l'autodétermination. L'ambassadeur marocain a fait remarquer, à ce propos, que la promotion des droits de l'homme passe inéluctablement par la rupture avec les interprétations tendancieuses fondées sur des lectures figées des droits de l'homme, au mépris de leur portée évolutive et de leur caractère fondamentalement universel, indivisible et interdépendant. C'est, a-t-il précisé, le cas du droit à l'autodétermination, qui ne cesse d'être instrumentalisé par ceux manifestement décidées à politiser les travaux du Conseil des droits de l'homme.
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