Cherkaoui: La régionalisation avancée: un nouveau contrat social pour la répartition des pouvoirs



Dakhla. Le projet marocain de régionalisation avancée, qui vient d'être soumis à SM le Roi Mohammed VI, prô ne un "nouveau contrat social" pour la "répartition des pouvoirs" et constitue "une étape d'un processus ininterrompu de démocratisation de la vie politique et sociale" au Maroc, a affirmé le sociologue Mohamed Cherkaoui. "La régionalisation est le transfert des pouvoirs du centre vers la périphérie et une volonté de multiplier les centres de décisions", a précisé ce membre de la Commission consultative sur la régionalisation (CCR), soulignant que "le pluralisme recherché est bien un nouveau contrat social qui correspond à une nouvelle répartition des pouvoirs". Le projet de régionalisation, dont les éléments essentiels ont été annoncés par le Souverain dans le discours du 9 mars, constitue "une réponse rationnelle à un problème réel que pose la société marocaine", a souligné ce directeur de recherche au Centre national de recherches scientifique (CNRS-France), dans une déclaration à EcoDakhla. "Il en est de même de la révision profonde de la Constitution que SM le Roi a annoncée dans son discours de mercredi 9 mars", a-t-il estimé. Car si cette révision prend en considération la demande des élites politiques et de la jeunesse, "elle s'inscrit aussi dans le prolongement des propositions de changements constitutionnels que la CCR estime nécessaires à la régionalisation avancée", a-t-il expliqué. Pour l'auteur du livre "Le Sahara: liens sociaux et enjeux géostratégiques", le projet de régionalisation avancée, tout comme la nouvelle révision de la Constitution, constitue "une étape d'un processus ininterrompu de démocratisation de la vie politique et sociale". Ce processus, a-t-il rappelé, a été voulu et explicitement exprimé par le Souverain dans son allocution de janvier 2010, à l'occasion de l'installation de la CCR, qui, d'ailleurs, "n'était pas une simple réponse à des contingences politiques". Le projet de régionalisation avancée, ainsi que celui de révision de la Constitution constituent "une suite logique des réformes que le Maroc mène depuis quelques années", a-t-il soutenu. Parmi celles-ci, le sociologue a cité l'institutionnalisation de l'Instance Equité et Réconciliation (IER), le nouveau Code de la famille, la reconnaissance de l'Amazighité et la discrimination positive vis-à-vis des femmes afin qu'elles participent à la vie politique en leur réservant un nombre important de sièges au Parlement, ainsi que la politique de répartition et de lutte contre la pauvreté.

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