Lafarge: 5 mégawatt à Laâyoune

Dakhla. L’énergie représente l’un des postes les plus importants des coûts de production du ciment. Pour réduire la facture, les opérateurs investissent dans les énergies renouvelables, comme pour les éoliennes du groupe Lafarge. Le projet Italgen Maroc, filiale d’Italcimenti Group, qui est en cours de construction, concerne l’installation d’un champ de 5 mégawatt (MW) à Laâyoune. Le programme de 50 MW, signé avec l’ONE, permettra à son tour de déployer les autres 45 MW qui restent dans d’autres gisements, vu la capacité limitée d’absorption du réseau de Laâyoune (au fur et à mesure que la quantité de production d’énergie augmente dans le réseau, des fortes perturbations se créent). Le transport du courant sera assuré par l’ONE moyennant des timbres de transport. Un projet de cogénération a également été lancé par les Ciments du Maroc dans la zone d’Aït Baha (Agadir). Le principe étant d’éviter, moyennant des procédés mécaniques, de jeter les gaz éjecté par le four cimentier dans l’atmosphère, affirme à EcoDakhla +212 Mohamed Chaibi, PDG des Ciments du Maroc. En dehors de l’autoproduction énergétique, d’autres actions engagées par les opérateurs du secteur visent à économiser les énergies et réduire l’impact industriel sur l’environnement. Dans ce cadre, une évaluation du secteur cimentier sur les douze dernières années, réalisée par un auditeur indépendant, a démontré que les cimentiers ont réussi à découpler croissance économique et impact environnemental: la contribution du secteur au PIB a augmenté de près d’un tiers alors que sur la même période, la part dans les dommages causés à l’environnement a été divisée par sept. En termes d’économie d’énergie, d’autres mesures ont porté sur l’installation des pré-calcinateurs au niveau du préchauffage et des broyeurs verticaux, l’amélioration du mix combustible et la mise à niveau des équipements-procédé. La consommation calorifique a été réduite de 1.500 à 770 kilocalories par tonne de clinker. Quand à la consommation de l’énergie électrique, elle est passée de 120 à 78 kWh par tonne de ciment. Par ailleurs, et compte tenu de l’importance du recours aux énergies renouvelables, les actions engagées ont touché la valorisation des matières de substitution comme matières premières des carrières et le développement des parcs éoliens. Dans ce cadre, 80.000 tonnes de déchets ont été valorisés, 450 kt/ an de cendres volantes, en substitution aux ajouts dans le ciment et à la matière première dans le cru, ont été utilisés.


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